Terre en approche !
À l’aube de boucler son 3e et dernier Vendée Globe, le vainqueur de l’édition 2020-2021, aborde l’arrivée avec philosophie. “Je ne sais pas quel Vendée Globe me marquera le plus. Le dernier en 2021, avec la victoire à la clé, ou celui-ci, qui aura pris une toute autre tournure. Une chose est sûre, ils resteront à jamais gravés en moi”. Après presque 50 jours de mer, la course s’est subitement arrêtée pour Yannick Bestaven. Depuis qu’il a repris la mer le 6 janvier (après une escale technique à Ushuaïa), c’est une nouvelle aventure que le skipper rochelais écrit, parsemée de hauts et de bas, mais toujours avec une volonté de fer et une résilience à toute épreuve pour boucler son ultime tour du monde en solitaire. Yannick est attendu aux Sables d’Olonne dimanche 2 février.
« Mes derniers routages prévoient une arrivée dimanche aux Sables d’Olonne. C’est bon ça ! Ça fait plaisir. Après toutes ces aventures et ces mésaventures, cela va être un vrai bonheur de couper la ligne fictive de ce Vendée Globe, et puis surtout de remonter le chenal. C’est le rêve que j’avais depuis le départ, ça sera pour dimanche si tout va bien. J’espère qu’il fera beau, qu’il y aura du monde, et qu’on pourra fêter ça tous ensemble. »
Des mots qui font plaisir, un mois après la disqualification de Yannick Bestaven sur le Vendée Globe, suite à sa demande d’assistance à Ushuaïa pour réparer des avaries majeures subies par Maître CoQ V. Pour rappel Yannick Bestaven a dû mettre fin à sa course juste après le passage du Cap Horn, après la casse du système de barre de son IMOCA Maître CoQ V, et le délaminage d’une partie de la coque.
Yannick Bestaven et son équipe technique ont tout donné pour que le Rochelais d’adoption puisse reprendre la mer en solitaire et boucler son tour du monde. Bien que hors course, Yannick ne s’est pas ménagé depuis qu’il a repris la mer il y a déjà presque 4 semaines, en se fixant des objectifs comme remonter les bateaux de son groupe au fur et à mesure. Une motivation supplémentaire pour ce compétiteur dans l’âme, qui a dû faire le deuil de sa course. Une bataille psychologique très complexe à mener. Faire preuve de résilience, ne pas se décourager, et accepter de réajuster ses objectifs, voici comment Yannick a dû composer ces dernières semaines sur le Vendée Globe, tout en continuant de faire avancer Maître CoQ V dans des conditions météo souvent capricieuses.
« Yannick aura subi les mêmes conditions que tous les autres concurrents du Vendée Globe, sur un bateau aussi complexe, aussi violent, mais avec cette difficulté en plus sur le plan psychologique, explique la team manager Anne Combier. Je suis fière de Yannick, et heureuse qu’il puisse boucler son tour du monde. J’admire qu’il ait pris la décision de repartir en solitaire dès son arrivée à Ushuaïa. C’est très douloureux de devoir prendre la décision de s’arrêter, et repartir hors course est vraiment quelque chose de très difficile. J’espère que le public sera présent. Les collaborateurs Maître CoQ sont prêts pour l’accueillir chaleureusement aux Sables d’Olonne dimanche. »
Du côté du team voile Maître CoQ, tout le monde s’est affairé pour préparer une belle arrivée à Yannick. Tant du côté de l’équipe technique pour gérer la logistique de l’arrivée et l’accueil de l’IMOCA Maître CoQ V, que des collaborateurs Maître CoQ, qui ont tous mis la main à la pâte pour préparer un bel accueil et une soirée digne de l’incroyable aventure sportive et humaine traversée par Yannick. Anne Combier, team manager de l’IMOCA Maître CoQ V, a oeuvré telle une cheffe d’orchestre pour coordonner les opérations : « Nous avons commencé à préparer l’arrivée de Yannick après le départ d’Ushuaïa, il y a donc plus de 3 semaines. Nous travaillons conjointement avec l’organisation de course, le team Maître CoQ Voile et notre sponsor Maître CoQ pour réserver le plus beau des accueils à Yannick. Toute l’équipe est prête à l’accueillir aux Sables d’Olonne dimanche. »
Le zoom de la semaine : Tous les concurrents hors course mais qui bouclent leur tour du monde bénéficieront d’une arrivée presque similaire aux skippers classés. Accueil sur l’eau (en fonction des conditions météo), remontée du chenal, arrivée en musique au ponton, accueil par les officiels et la presse, déambulation au milieu du public, repas choisi par les skippers et conférence de presse. Un dispositif mis en place par l’organisation de course, à la hauteur de l’exploit accompli.
Suivez la remontée vers les Sables de Yannick grâce à la cartographie officielle du Vendée Globe.
