Maître CoQ V, Jean-Marie et Julien 4e sur la Guyader Bermudes 1000 Race
4 jours et 14 heures de course pour Jean-Marie Dauris et Julien Pulvé qui s’adjugent la quatrième place de la Guyader Bermudes 1000 Race, cru 2023. Le duo, accompagné du reporter océanique Jérémie Eloy, est arrivé le sourire aux lèvres, content du travail accompli sur cette course inaugurale à bord de Maître CoQ V.
C’est en rade de Brest que le majestueux Maître CoQ V, illuminé par le feu du projecteur de l’organisation, a franchi la ligne salvatrice aux alentours de quatre heures du matin. Au ponton du port du Château, Jean-Marie Dauris est revenu sur les grandes phases de ce parcours complet et riche d’enseignements.
« Un parcours varié et complet qui a permis de poursuivre notre apprentissage de Maître CoQ V et de valider le travail accompli cet hiver.
Nous avons pris un départ en deuxième ligne, mais nous avons très vite été dans le bon paquet avec les bateaux récents. On a été dans le match la première nuit sur un grand bord de près. On a viré un peu tôt pour faire du sud alors que, finalement, il y avait plus de vent au large ; ceux qui étaient au large nous sont passés devant. On enroule la première marque « Tout Commence en Finistère » avec Initiatives Cœur, avec lequel nous avons passé une grande partie de la course.
Pour débuter la remontée vers le Fastnet, on est tombé dans une zone sans vent pendant que les autres filaient plein régime. Cette mauvaise passe n’a pas duré et nous sommes repartis pour un grand bord de près, reaching (vent sur le travers du bateau) jusqu’au Fastnet.
Pour aller vers le point de passage « Trophée Région Bretagne », toujours avec un vent de travers, ça a été assez physique à bord de Maître CoQ V, avec des superbes pointes de vitesse à 39 nœuds.
Après cette marque, la situation était un peu cocasse, parce que les routages nous faisaient repasser par le Fastnet d’où l’on venait pour aller chercher le waypoint Gallimard. Ce long bord a été un peu rude car il y avait de la mer de face. Maître Coq V tapait fort. Autant vous dire que la vie à bord était très loin d’être confortable.
Avec Julien, on a été contents de choquer les écoutes et de filer vers l’arrivée au portant, ce qui a été assez rapide, puisqu’on a mis, moins de 24 heures. Très sympa, cette dernière glisse. »
Côté Maître CoQ V, Jean-Marie et Julien sont unanimes : un bateau avec un très bon potentiel et costaud.
Jean-Marie « Nous sommes contents de notre Maître CoQ V, de ses performances et du travail accompli à Cascais pour justement aller chercher ses performances. A priori, on commence à savoir sans servir. C’est top pour l’ensemble de notre équipe et la progression collective du projet. C’est aussi de bon augure pour le passage de témoin à Yannick dans quelques semaines ».
Julien : « Maître CoQ V est tout récent, nous avons bien tiré dessus et pas d’avarie à déplorer. Il va bien en termes de performance. C’est très positif. J’avoue avoir bien apprécié le cockpit fermé. Même si au début, ça m’a un peu surpris de ne pas avoir mes capteurs naturels au contact du vent. Ce parcours nous a permis aussi de tester plein de configurations donc d’enrichir le manuel d’utilisation. »
Et le duo Jean-Marie – Julien ?
Julien : « Le mois à Cascais nous avait permis de travailler ensemble déjà. Jean-Marie et moi étions vraiment dans le même état d’esprit, la même énergie. Faire le mieux possible, tirer sur Maître CoQ V mais sans l’abîmer. Nous étions raccord sur la gestion. Il m’a beaucoup appris. Très heureux de cette première expérience en course à bord d’un IMOCA. »
Et maintenant ?
Jean-Marie : « Nous rentrons à La Rochelle dimanche afin d’être fins prêts pour les navigations prévues avec nos partenaires dans les semaines à venir. Nous débrieferons avec Yannick afin qu’il ait bien toutes les données et nos retours d’expériences à Julien et moi. Et bien sûr, de son côté, il va poursuivre sa rééducation pour revenir en grande forme lors de la prochaine course au programme : la Rolex Fastnet Race en juillet. »
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