L’élevage de pintade, une spécialité made in France !
Le saviez-vous ? La France à elle seule assure entre 80 et 85 % de la production de pintade en Europe et dans le monde entier. Les producteurs – ou plutôt les « méléagriculteurs » comme on dit pour les éleveurs de pintades – peuvent se targuer d’avoir su dompter et élever cet oiseau originaire d’Afrique, qui garde malgré tout son instinct sauvage. Pour y parvenir, ils ont dû mettre en place des conditions d’élevage un peu différentes de celles des autres volailles.
La filière pintade en quelques chiffres
Voici les données communiquées par le Comité Interprofessionnel de la pintade en 2017 :
- 24 millions de pintadeaux élevés en 2022 dont près de 2,2 millions exportés
- Chaque semaine en France, 450 000 pintadeaux en moyenne rejoignent les différents modes d’élevages
- 65% dans le cadre d’une production cœur de gamme
- 30 % de type label rouge
- Les 5% restant étant répartis entre la pintade certifiée, bio et le chapon de pintade.
source : Chiffres issus du site www.lapintade.eu
L’élevage de pintade : un savoir-faire français
Avec sa robe gris-bleu parsemée de petites taches blanc argenté, la pintade de Numidie est la race la plus élevée dans les poulaillers français. Cette espèce domestiquée par l’homme reste néanmoins très proche de celle qui vit encore à l’état sauvage sur le continent africain… À ceci près que la filière méléagricole réalise depuis de nombreuses années un important travail de sélection afin de développer une race robuste, plus adaptée au climat européen, et résistante aux maladies avicoles. Aujourd’hui, on distingue deux grands types de production de pintade :
- l’élevage de pintade conventionnel : les volailles évoluent pendant 75 jours environ ; l’élevage de pintade sous label qualité : Label Rouge, Agriculture Bio… Il existe différents signes officiels de qualité attribués aux élevages respectant des cahiers des charges stricts. Les durées d’élevage sont de 94 jours minimum selon le cahier de charges Label Rouge.
Le chapon de pintade : à découvrir !
On pourrait presque dire que le chapon, c’est le must-have de la pintade ! Particulièrement gouteuse et tendre, la viande du chapon de pintade s’est imposée naturellement sur les tables gastronomiques du pays. Le chapon se cuisine sous différentes formes – grillée, effilée, mijotée – pour le plus grand plaisir des amateurs de viande. L’âge d’abattage est d’au moins 150 jours.
La filière de l’élevage de pintade en deux grandes étapes
En France, la filière pintade se décompose en deux grandes étapes :
- l’accouvage : il s’agit de l’étape d’incubation des œufs et de l’éclosion des pintadeaux.
- l’élevage : après leur naissance, les pintadeaux sont élevés dans des poulaillers.
L’élevage de pintade : des conditions très spéciales
Si la pintade est considérée comme une volaille au même titre que le poulet ou le canard, elle occupe toutefois une place à part dans la filière. Pourquoi ? Parce que l’oiseau présente des spécificités et des caractéristiques qui nécessitent certaines adaptations de ses conditions d’élevage.
Un environnement calme
Les pintades sont réputées pour leur caractère bien trempé ! Assez querelleuses et farouches avec l’homme, elles sont assez facilement apeurées. Le stress est donc un ennemi à maîtriser pour éviter les surmortalités. Pour cela, les animaux doivent être élevés dans un environnement le plus calme possible pour éviter les phénomènes de frayeur collective.
Des bâtiments aménagés
La pintade est l’un des rares oiseaux de basse-cour à pouvoir voler sur de petites distances. Pour leur permettre d’assouvir ce comportement naturel, les poulaillers sont dotés de perchoirs sur lesquels elles peuvent se poser.
Si la pintade reste un oiseau rustique, elle est toutefois sensible à certaines maladies, comme la maladie de Newcastle, la variole aviaire ou certaines pathologies parasitaires. La bonne gestion des poulaillers et matériels constitue un moyen pour prévenir les contaminations.
Un système de chauffage adapté
La pintade est un animal frileux. Pour limiter le risque de maladies respiratoires, les éleveurs maintiennent une température suffisamment élevée au sein des poulaillers (34 °C pour les pintadeaux, 21 °C en moyenne pour de jeunes pintades).
Une alimentation diversifiée
Les pintades qui grandissent dans des élevages conventionnels en poulailler sont nourries avec des matières premières végétales (blé, orge, maïs…) complémentées en vitamines et en minéraux.
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